Est-ce que je développe des troubles de Stress Post-Traumatique (TSPT) ?

Est-ce que je développe un trouble de stress post-traumatique ? C’est une bonne question à se poser parce que le viol, l’inceste ou l’abus sexuel sont des traumas d’une telle gravité qu’il laisse une empreinte parfois chronique dans notre vie. Ces blessures invisibles impactent le corps, l’esprit et les émotions, souvent de manière durable. Il est essentiel de reconnaître ces manifestations pour mieux les comprendre et, surtout, pour demander une aide adaptée.

Je partage ici mon expérience et les différentes formes que peuvent prendre ces troubles afin d’offrir des clés de compréhension et d’apaisement.


Les manifestations du traumatisme : un éventail de symptômes

1. Les symptômes d’intrusion

Les souvenirs liés au traumatisme peuvent revenir de manière incontrôlée, sous forme de flashbacks, d’images ou même de sensations (comme une odeur ou un bruit). Ces reviviscences peuvent provoquer une détresse émotionnelle intense, ramenant la personne au moment du traumatisme, comme si c’était encore « maintenant ».

Ces souvenirs, encodés dans la mémoire traumatique, restent figés hors du temps. Il est difficile de s’en libérer, et revenir sur son histoire peut parfois les raviver. Par exemple, lors de l’écriture de mon histoire, ces flashbacks sont réapparus avec force. Pourtant, j’ai appris à accueillir ces émotions en me recentrant sur l’instant présent, en répétant : « Je suis là, en sécurité. Tout va bien. C’est fini. »


2. Les comportements d’évitement

Pour se protéger, beaucoup mettent en place des mécanismes d’évitement : éviter certains lieux, personnes ou situations qui rappellent l’événement traumatique. Parfois, cela peut aller jusqu’à des crises de panique ou des phobies.

Dans mon cas, cela s’est traduit par une agoraphobie qui a duré des années. Je ne pouvais plus aller dans des lieux publics comme les restaurants ou les concerts. Avec le temps et un accompagnement adapté, j’ai réussi à dépasser ces blocages.


3. Insensibilité émotionnelle

Après un traumatisme, certaines personnes ressentent une déconnexion émotionnelle : une incapacité à ressentir des émotions ou à se connecter aux autres. Parfois, cela s’accompagne d’une forme d’amnésie ou d’une réinterprétation des événements pour les rendre « acceptables ».

Personnellement, j’ai vécu cette phase après le viol. Elle m’a permis de survivre dans l’environnement familial. Mais une fois sortie de cet environnement, les souvenirs ont commencé à refaire surface, étape par étape.


4. Symptômes d’éveil et de réactivité

L’hypervigilance, la tension constante, les troubles du sommeil, la difficulté à se concentrer ou des accès de colère sont courants après un traumatisme. Ces manifestations, lorsqu’elles deviennent chroniques, peuvent compliquer la vie quotidienne.

Dans mon cas, cette hypervigilance chronique s’est installée durablement. Bien que la thérapie ait atténué ce symptôme, il reste présent, et je le relie souvent à d’autres manifestations physiques, comme mon hypertension.


5. Troubles anxieux et du sommeil

L’anxiété chronique, les attaques de panique ou les comportements obsessionnels (comme se laver de manière excessive) font partie des conséquences fréquentes. Les cauchemars, quant à eux, empêchent un repos réparateur et amplifient la fatigue émotionnelle.

Pour ma part, l’insécurité ressentie au moment de m’endormir ou la vigilance face aux bruits nocturnes ont longtemps rendu le sommeil difficile, surtout lorsque j’étais seule.


6. Agressivité et irritabilité

Les émotions refoulées, combinées au stress post-traumatique, peuvent générer des accès de colère incontrôlables, parfois tournés vers soi (scarifications, addictions) ou vers les autres.

J’ai nourri une colère que je ne comprenais pas pendant des années. Mais accepter cette part de moi a été une clé pour ma libération. Ce n’est qu’en accueillant cette colère, en la laissant s’exprimer, que j’ai pu la libérer sans qu’elle ne se fige davantage en moi.


7. Difficultés relationnelles

Après un traumatisme, retrouver confiance en soi et en les autres est un véritable défi. La mésestime de soi, le sentiment d’être « cassé(e) » ou encore la peur des relations peuvent conduire à l’isolement.

Trouver sa place après un tel effondrement demande du temps, mais il est important de rappeler que des solutions existent.


Ce n’est pas une fin, mais un point de départ

Ces symptômes, bien qu’intenses et difficiles à vivre, ne définissent pas la personne. Avec le bon accompagnement, il est possible de transformer ces blessures en forces intérieures. Des solutions existent pour avancer sur le chemin de la guérison, et chaque pas compte.

Vous n’êtes pas seul(e) dans ce parcours. C’est un processus, et il n’est jamais trop tard pour amorcer le changement.

Choisissez l’accompagnement énergétique qui vous convient :

des rendez-vous individuels par zoom ou téléphone
des rencontres collectives
un soin énergétique audio pour un travail en profondeur sur la culpabilité

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