Le silence est une barrière puissante entourant les victimes ayant subies un inceste ou des abus sexuels. Il peut sembler impossible de mettre des mots sur ce qui s’est passé. Tant que ce verrou ne saute pas, la reconstruction est difficile. Mais pourquoi est-il si complexe de parler ? Plusieurs raisons profondes expliquent ce silence.
1. Le traumatisme est enfoui dans l’inconscient
Un abus sexuel ou un inceste est un choc d’une telle intensité que le cerveau peut bloquer les souvenirs pour protéger la victime. Ces souvenirs sont alors enfermés dans l’inconscient, inaccessibles, jusqu’à ce qu’un événement de la vie les fasse remonter brutalement à la surface. Ce peut être une situation, une odeur, ou encore une parole qui agit comme un déclencheur.
2. L’absence de conscience de l’abus
Il arrive que l’on ne réalise pas immédiatement qu’il s’agit d’un abus. Cela peut venir d’une minimisation des faits pour les rendre supportables ou du fait que, trop jeunes, nous ne savions pas mettre de mots sur ce que nous vivions. Ce décalage entre l’expérience et la compréhension peut retarder, voire empêcher, la prise de conscience.
3. La peur des réactions familiales
L’un des plus grands freins à la prise de parole est la peur des conséquences familiales : briser les liens, provoquer une fracture ou être confronté à l’incrédulité, voire au rejet. Ce poids est particulièrement lourd lorsque l’agresseur fait partie du cercle familial, rendant la situation encore plus complexe et douloureuse.
4. La honte et la culpabilité
La honte, si profondément ancrée chez les victimes, agit comme un étau. Elle s’accompagne souvent de culpabilité, comme si l’abus sexuel était en partie « leur faute ». Cette double peine rend extrêmement difficile la libération de la parole. S’exprimer revient à affronter ces émotions écrasantes et à exposer une vulnérabilité qui peut sembler insurmontable.
Briser le silence, un premier pas vers la guérison
Parler de ce que l’on a vécu est un acte courageux qui peut être libérateur. Ce n’est jamais facile, mais c’est souvent le premier pas vers la guérison. Peu importe depuis combien de temps vous portez ce silence, il est toujours possible de trouver un espace où votre parole sera accueillie avec bienveillance et sans jugement.
Le chemin vers la reconstruction commence par une petite fissure dans ce mur de silence. Vous méritez d’être entendu(e).
Choisissez l’accompagnement énergétique qui vous convient :
– des rendez-vous individuels par zoom ou téléphone
– des rencontres collectives
– un soin énergétique audio pour un travail en profondeur sur la culpabilité